Après "L'Apocalypse selon Dürer", Alberto Manguel se prête à nouveau au jeu de l'ekphrasis avec" …
Ducalmanach
4 stars
A l'occasion de la restauration de ce célèbre livre d'heures des frères Limbourg, il sera exposé au musée Condé à Chantilly (Oise, France) qu'il ne peut quitter.
Une exposition exceptionnelle pour laquelle Manguel fût appelé à commenter l'œuvre et nous faire profiter de son érudition.
Cela se lit vite et agréablement, Manguel pouvant faire des associations à partir d'un détail, avec l'histoire, petite ou grande, et la poésie.
When AI expert and investigative journalist Karen Hao first began covering OpenAI in 2019, she …
Such a great book! It touches on almost all aspects of the current flavour of AI, from the machinations at OpenAI, to "philosophy" (more of a cult really) behind it (EA, AGI etc.), to the labour exploitation, to the environmental disaster that LLMs are. All in one book!
Dans la grande cité californienne, des artistes se sont forgés leur …
♫ If you’re going to San Francisco… ♪ Voilà un livre qui fait du bien ! Un livre optimiste, disant qu’une autre post-apocalypse est possible, peuplée d’artistes hippies préférant l’amour à la guerre. Après une pandémie qui a tué l’essentiel de l’humanité, San Francisco est peuplée d’une poignée d’artistes vivant en paix et d’autres qu’humains. Iels vivent en paix jusqu’à l’arrivée d’un militaire décidé à faire le matamore pour restaurer le désordre ancien.
J’ai beaucoup aimé cette lecture et l’ai fait durer quelques jours, pour allonger le temps passé avec Jaxe, Danny-Boy, la Machine… C’est poétique, plein d’une douce magie et de personnages attachant·es, idéal pour redonner un peu d’espoir !
Death in Rome (German: Der Tod in Rom) is a 1954 German novel by Wolfgang …
Comment se remettre à vivre au sortir de la guerre
4 stars
Je viens de terminer ce livre, troisième et dernier des livres écrits par Koeppen dans les années 50. Je ne connaissais pas l'auteur, et je dois dire que j'ai mis un peu de temps à m'habituer à son style en « fil de pensées ». On change de personnage comme de paragraphe, on change aussi régulièrement de style de narration, alternant entre la troisième et la première personne, ce que j'ai trouvé un peu déroutant au début. Mais j'ai fini par m'y faire puisque tout cela sert le roman : quoi de mieux que s'inviter dans leurs pensées pour décrire des personnages pleins de contradictions, qui ne se supportent pas les uns les autres mais pas non plus eux-mêmes.
Le sujet est celui de la honte, de la culpabilité, de la colère ressenties par les Allemands après la seconde guerre mondiale. On y suit une famille partagée entre deux camps …
Je viens de terminer ce livre, troisième et dernier des livres écrits par Koeppen dans les années 50. Je ne connaissais pas l'auteur, et je dois dire que j'ai mis un peu de temps à m'habituer à son style en « fil de pensées ». On change de personnage comme de paragraphe, on change aussi régulièrement de style de narration, alternant entre la troisième et la première personne, ce que j'ai trouvé un peu déroutant au début. Mais j'ai fini par m'y faire puisque tout cela sert le roman : quoi de mieux que s'inviter dans leurs pensées pour décrire des personnages pleins de contradictions, qui ne se supportent pas les uns les autres mais pas non plus eux-mêmes.
Le sujet est celui de la honte, de la culpabilité, de la colère ressenties par les Allemands après la seconde guerre mondiale. On y suit une famille partagée entre deux camps : les anciens sympathisants du Reich et les autres, qui sortent de la guerre comme hébétés et ressassent, se résignent, ou s'efforcent d'oublier, et cherchent à se remettre à vivre et à retrouver du sens.
C'est un roman tout en contrastes, qui traite d'un sujet lourd dans une ville où les personnages sont (quasiment tous) en vacances, qui utilise de très longues phrases mais néanmoins digestes, dont les personnages sont en proie à des conflits internes (conscients ou non) et entre eux, et dont le sujet historique ne peut pas ne pas faire penser au retour contemporain du fascisme.
J'ai dû m'accrocher un peu au début, mais je le recommande quand même. J'ai aussi apprécié la préface que Johann Chapoutot a écrite pour cette édition.